Dépendence sexuelle à la pornographie sur internet

Pour des nombreuses personnes, la consommation de contenus érotiques ou pornographiques sur internet est devenue hors de contrôle. Nous voulons vous montrer que vous n’êtes pas seuls et vous aider à surmonter votre solitude.

Ce qui nous unit à DASA est le désir d’arrêter nos comportements de dépendence affective et sexuelle. La recherche compulsive de pornographie sur internet est l’une de formes de cette dépendence. Que nous ayons ou non déjà consommé auparavant, nous avons dû reconnaître une chose: avec internet et son accès facile et permanent, notre comportement était décidément devenu compulsif, obsessionnel et incontrôlable.

 

 

Impuissance

Le mot « impuissance » évoque plusieurs idées connexes. Tout d’abord, cela signifie que le pouvoir qui intervient généralement dans la prise de décisions judicieuses concernant notre comportement sexuel et émotionnel ne nous appartenait pas.

… Le fait que nous soyons devenus prisonniers de ces choses montre qu’il y avait quelque chose d’extrêmement important et puissant dans nos schémas sexuels et émotionnels qui nous procurait une sorte de « récompense » dont nous pensions avoir besoin. Parfois, nous cherchions à nous couper du monde, avec toutes ses exigences et ses responsabilités, en nous hypnotisant avec des activités sexuelles. Parfois, nous essayions d’atténuer un sentiment de culpabilité et de frustration en prenant des vacances romantiques ou sexuelles. Parfois, nous cherchions à combler le vide en nous avec une autre personne. Ou peut-être masquions-nous notre peur de l’engagement en nous considérant comme vivant selon de nouvelles normes morales basées sur le « sexe sans culpabilité », « l’amour libre » ou « le sexe récréatif ». Mais nous utilisions tous notre pouvoir sexuel et nos investissements émotionnels pour atténuer la douleur ou augmenter le plaisir.

Ces motivations omniprésentes régissaient nos intentions et nos actions sexuelles et romantiques. À un moment donné de notre vie, notre comportement a commencé à prendre les caractéristiques compulsives de la dépendance. Les liaisons autrefois rares sont devenues mensuelles, puis hebdomadaires. Elles se produisaient à des moments inopportuns ou lorsqu’elles interféraient avec nos obligations professionnelles ou familiales.

Une à une, des choses telles que la satisfaction dans notre travail, nos amis et nos activités sociales ont disparu à mesure que nous consacrions de plus en plus de temps et d’énergie à une seule personne. Le soulagement occasionnel de la tension sexuelle par la masturbation est devenu un besoin pour lequel il fallait créer des occasions. Nous avions perdu le contrôle sur la fréquence (ou les deux) à laquelle nous recherchions la « solution » romantique ou sexuelle aux maux de la vie.

Extraits du texte de base de DASA© 

 

Qu’est-ce que le sevrage ?

Une étape essentielle et cruciale pour commencer à se remettre d’une dépendance sexuelle et affective consiste à identifier nos comportements limites, c’est-à-dire les activités auxquelles nous devons renoncer afin d’atteindre l’intégrité physique, mentale, émotionnelle et spirituelle.

Pour nous guider, nous nous tournons vers notre parrain, notre puissance supérieure et les autres membres de DASA. Un changement dans notre comportement, c’est-à-dire l’arrêt du schéma addictif, un jour à la fois, marque le début de l’abstinence de comportements compulsifs et destructeurs. Le bouleversement physique, mental, émotionnel et souvent spirituel qui accompagne généralement la libération de notre schéma addictif est appelé sevrage.

Que notre envie concerne le sexe, l’amour ou les relations, qu’elle soit constante ou périodique, ne pas satisfaire cette envie est souvent un choc pour notre système.

L’abstinence est initialement suivie d’une période de sevrage. Le mot « sevrage » évoque généralement l’image de toxicomanes dépendants de leur « drogue de prédilection » pour modifier leur humeur et/ou échapper au moment présent. Tout comme les drogues, l’addiction au sexe et à l’amour peut devenir dévorante, nous poussant vers des risques de plus en plus grands pour notre santé physique, notre bien-être émotionnel, notre santé mentale… notre vie même.

Extraits de Sevrage©

Mesurer les progrès

 

Suivre un programme pour se remettre d’une dépendance est un parcours qui dure toute la vie. Au cours de ce parcours, il est utile d’évaluer à tout moment le chemin parcouru et les progrès réalisés. Avant tout, nous devons être capables de reconnaître et d’accepter nos progrès, en particulier lorsque nous effectuons les ajustements cruciaux pour retrouver le chemin de la raison après nous être égarés.

Les étapes de notre parcours peuvent sembler lentes et progressives. Souvent, nous nous attardons sur les moments où nous avons trébuché et nous ne voyons pas les progrès que nous accomplissons. Nous pouvons facilement nous décourager lorsque nous avons du mal à voir nos progrès. Nous devons réaliser que le progrès peut être, après tout, un processus d’apprentissage par essais et erreurs. Nous comprenons que notre objectif réaliste est le progrès plutôt que la perfection. Le but de ceci… est de nous aider à voir tous les domaines dans lesquels nous progressons. Prendre conscience que nous progressons réellement peut nous donner de l’espoir pour notre rétablissement, que nous soyons nouveaux, de retour ou dans une sobriété de longue date.

… Mesurer les progrès, c’est reconnaître où nous en sommes sur le chemin du rétablissement. Notre parcours est semé d’embûches et de difficultés. Les sommets de nos succès nous offrent des vues magnifiques. Cependant, le succès n’est pas une destination permanente, et se perdre dans les vallées de nos difficultés n’est pas une excuse pour abandonner notre parcours.

… En continuant à mesurer nos progrès, nous constatons que le programme fonctionne réellement dans nos vies et, malgré des revers occasionnels, nous sommes encouragés par le fait de réaliser que nous progressons dans notre sobriété. Nous avançons dans notre rétablissement un jour à la fois.

Extraits de Mesurer les Progrès ©