Qu’est-ce que l’anorexie ?*

Quand nous venons chez DASA, nous souffrons d’une dépendance au sexe, à l’amour, aux relations, aux fantasmes, à l’idylle et à la codépendance. Toutefois, il y a une autre dépendence qui afflige certains d’entre nous : l’anorexie.

En tant que trouble alimentaire, l’anorexie se définit comme l’aversion compulsive des aliments. Dans le domaine affectif et sexuel, l’anorexie a une définition similaire : éviter compulsivement de donner ou de recevoir du lien social, sexuel ou émotionnel.

Quelques variantes d’anorexie

Certains d’entre nous n’ont pas eu de relations sexuelles ou n’ont pas eu de relations personnelles intimes depuis des années. Il se peut aussi que nous soyons en relation mais qu’il nous soit difficile d’être proches émotionnellement. Nous sommes peut-être des membres DASA qui prennent rarement la parole en réunion, disparaissant dès la fin de celle-ci. Ou nous sommes ceux qui n’ont pas d’amitiés intimes. Nous pouvons avoir de nombreuses connaissances, mais personne dont nous sommes vraiment proches. Ou encore, nous n’avons des relations intimes qu’avec certaines personnes, nos enfants par exemple, mais nous gardons nos distances avec les autres. Il existe bien d’autres variétés d’anorexiques. Mais quel que soit notre type, nous sommes tous, d’une manière ou d’une autre, éloignés de l’expérience de l’amour.

L’anorexie peut être difficile à reconnaître

L’anorexie est une forme de dépendance affective et sexuelle, mais elle est souvent difficile à détecter. D’autres formes d’addiction sexuelle et affective peuvent elles-mêmes masquer l’anorexie. En faites, l’anorexie peut être si bien camouflée que l’individu ne reconnaît pas du tout qu’il en souffre. La promiscuité sexuelle, par exemple, peut cacher la fuite d’une réelle intimité. La codépendance, tout en donnant l’« apparence » d’une relation, peut en fait dissimuler une résistance à être réellement en relation. Souvent, quand un membre DASA cesse de compulser dans ses comportements les plus évidents, il découvre avec stupeur que l’anorexie était en fait sous-jacente à leur dépendance.